Livres

« Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés primitives »

Marcel Mauss (1923-1924), Article originalement publié dans l’Année Sociologique, seconde série. Le texte original a télécharger gratuit.

À l’aide d’exemples empruntés à des sociétés diverses, l’auteur montre que le don est obligatoirement suivi d’un contre-don selon des codes pré-établis. Dons et contre-dons, articulés autour de la triple obligation de « donner-recevoir-rendre », créent un état de dépendance qui autorise la recréation permanente du lien social.

Marcel Mauss se demande pourquoi un don entraine un contre-don. « Quelle force y a-t-il dans la chose qu’on donne qui fait que le donataire la rend ? » En analysant de cette manière les formes de l’échange dans les sociétés traditionnelles, Marcel Mauss invite le lecteur, en conclusion de son essai, à analyser les faits économiques des sociétés modernes de manière plus générale et à se rendre compte que les faits en question débordent du carcan de l’utilitarisme et des lois du marché. (wikipédia)

La révolution du don

À contrepied du néomanagement, qui sévit dans bien des organisations, l’anthropologie aide à comprendre – notamment grâce à Marcel Mauss et son célèbre Essai sur le don (1925) – comment sans art du don, il n’y a pas d’efficience possible….
8€30 FNAC

Donner et prendre

Norbert Alter (Auteur) La coopération en entreprise
Paru en janvier 2011 Essai (Poche) 10€50

Ce livre aborde la principale énigme du monde du travail : la coopération. Elle est nécessaire au bon fonctionnement des entreprises, mais ne repose que sur la volonté de donner : on donne aux autres parce que donner permet d’échanger et donc d’exister en entreprise.
Coopérer suppose en effet de créer des liens sociaux, par l’intermédiaire desquels circulent des biens, des informations, des services, des symboles, des rites ou des émotions, comme circulaient les dons dans les sociétés  » primitives « . Mais ces échanges ne… Voir la suite

L’esprit du don (1992)

À télécharger gratuit

Pourquoi donne-t-on ? Et d’abord donne-t-on encore ? Oui, répondent les auteurs de ce livre, et infiniment plus que veulent bien nous le laisser croire les idéologues modernes, pour lesquels les rapports entre les gens ne sont plus régis que par l’intérêt égoïste ou la contrainte publique, par le marché ou par l’État. Or, l’expérience du don ne se limite pas aux cadeaux de Noël ou à l’aumône. Le don s’observe au contraire partout : dans la famille, dans les organisations et les entreprises, dans le marché de l’art, etc. 
Mais qu’y a-t-il de commun entre le père Noël, les Alcooliques anonymes, les dons de sang et d’organes, les cadeaux de tous types et les services rendus, le don de l’artiste et même le don rituel des sociétés archaïques ? C’est la question à laquelle ce livre tente de répondre ….
Jacques T. Godbout, en collaboration avec Alain Caillé,

L’entreprise, une affaire de don. Ce que révèlent les sciences de gestion


Un ouvrage collectif des chercheurs du GRACE, aboutissement de plusieurs années de travaux sur la logique du don telle qu’elle s’exprime dans l’entreprise.
La logique du don est mystérieuse. Pour de nombreux économistes et gestionnaires, c’est une pratique sociale, de nature affective ou morale, qui échappe à leur domaine de compétence. Le don n’a pas, selon eux, le sérieux qui sied à ceux qui sont en charge de « faire des affaires ». Évoquer la place du don en économie, c’est donc être un peu naïf.
Pourtant, dans l’entreprise et sur les marchés, on trouve partout du don et du gratuit. Cela saute aux yeux : le coup de pouce au collègue, le renvoi d’ascenseur, le transfert gratuit d’informations, les cadeaux d’entreprise, les remises gracieuses au client, le service rendu sans y être obligé, etc. La vie concrète de l’économie, celle qu’il nous faut arriver à déchiffrer pour comprendre son fonctionnement et son efficacité, est animée de milliers de dons quotidiens sans lesquels l’entreprise et les marchés tout simplement n’existeraient pas. […] 18 €

Vidéos

Pour comprendre pourquoi les quatre grandes hypothèses de l’économie néolibérale empêchent de penser l’économie du don

  • voir cette vidéo de P-Y Gomez.

Entretien avec Alain Caillé et Jean-Edouard Grésy – La Révolution du Don

Alternego et les Editions du Seuil vous présentent une vidéo interactive sur le thème de l’anthropologie, afin de comprendre pourquoi le don est la clé de l’efficience au sein de l’entreprise.

Pourquoi avoir écrit ce livre : « La révolution du don » 0:09
Quels sont les ressorts des décisions dans les organisations 2:39
A quoi s’expose une organisation qui ne reconnaît pas le don ? 7:00

Articles :

Théorie du don et sociologie du monde du travail

Mobiliser la théorie du don pour analyser la nature des rapports sociaux caractérisant le monde du travail a bien évidemment quelque chose de paradoxal : tous les bons manuels de gestion expliquent que l’entreprise est un lieu de profit, de calcul utilitariste, de praxis de la théorie économique standard. Ce paradoxe ne vaut cependant qu’à la condition de confondre la théorie du don avec une théorie de l’altruisme, alors qu’elle est, bien plus largement, une théorie de l’échange social, lequel intègre la question de l’intérêt, et celle de la violence. Ce paradoxe ne vaut également qu’à la condition de croire que la théorie économique standard reflète parfaitement les pratiques des acteurs, alors que toutes les observations menées par la sociologie du monde du travail  montrent que l’efficacité de la firme suppose une capacité à coopérer et que la coopération est toujours un échange social. …. Lire la suite

Théorie du don/contre-don: donner/recevoir/rendre – M. Mauss

Pour Marcel Mauss le don/contre-don est une forme de contrat social, basé sur la réciprocité, pour appartenir à une société. Mais le don/contre-don a aussi une logique économique (laquelle est loin d’être uniquement basée sur l’utilitarisme). Voir cette petite vidéo de présentation des travaux M. Mauss et voir l’actualité de la recherche sur le don dans la Revue du M.A.U.S.S.

  1. Le don/contre-don est un contrat social

Marcel Mauss (1923), dans une étude comparative sur l’organisation de sociétés mélanésiennes, découvre le don/contre-don comme un contrat fondateur des liens sociaux : « une prestation obligeant mutuellement donneur et receveur et qui, de fait, les unit par une forme de contrat social ». Le donneur a une forme de prestige ou d’honneur dans le fait de savoir-donner, quant au receveur il doit d’abord savoir-recevoir et doit ensuite savoir-rendre à d’autres « un équivalent » de ce qu’il a reçu.

“Donner, ce n’est pas d’abord donner quelque chose, c’est SE donner dans ce que l’on donne […] Le don cérémoniel est une procédure de reconnaissance publique entre partenaires”, voir J. Godbout (2000). Lire la suite…..